Les suédois de Soen n’arrêtent pas leur ascension ! Après un Lotus couronné de succès et encensé par la critique, le combo prog metal sortira ce vendredi son cinquième album, Imperial ! Le titre est ambitieux, la couverture à la hauteur, reste à voir si la musique est d’un niveau impérial (ce dont on ne doute pas au vu de la qualité de la discographie du groupe) ! Découvrons ça ensemble !

Couverture de l'album Imperial de Soen

Dès le morceau d’ouverture, l’extrêmement puissant Lumerian, on découvre de gros riffs ultra puissants qu’on adore instantanément. La voix clean de Joel Ekelöf tranche avec les riffs mais s’y accorde parfaitement et donne un morceau magnifique au refrain ultra efficace et beau. Le solo me fera même un peu penser à Pink Floyd, c’est dire ! Quelle entrée en matière ! Deceiver sera dans la même veine avec une guitare en écho superbe lors du couplet, et un refrain à l’efficacité dingue, quasiment pop ! Il est difficile de ne pas penser à Leprous à l’écoute de cet album, tant la perfection musicale est là. Cependant, à l’inverse du dernier opus des norvégiens, Soen prend une direction plus metal avec de gros riffs qui font plaisir à entendre. Monarch sera tout aussi propre et net, prouvant que le prog metal de Soen est au comble de son efficacité sur ce début d’album !

Soen calmera l’ambiance sur la power ballad Illusion, dont l’inspiration penche clairement du côté de Pink Floyd. Un morceau à nouveau très réussi qui varie l’ambiance de cet Imperial, décidément très bon. Vient ensuite le moment de redécouvrir l’excellent single Antagonist et son ambiance martiale et puissante. Les riffs énergiques s’opposent à la mélodie triste de la voix de Joel tandis que la batterie de Martin Lopez mène le mix, présente mais pas trop, et on a très hâte d’entonner ce magnifique refrain au Hellfest ! Le solo de Cody Ford ne sera encore une fois pas en reste et Antagonist se fait immédiatement une place de choix dans la discographie de Soen !

Gros changement sur Modesty où l’on entend des violons et une mélodie complexe de guitare, la basse d’Oleksii Kobel transparait tandis que le morceau atteint un des pics de dramatisme de l’album. Un coup de cœur évident sur cet Imperial qui mérite de plus en plus son nom ! Le côté heavy fera son retour sur Dissident, avec une batterie folle et une voix énergique à souhaits qui signent encore un gros coup de cœur puissant, avec notamment un passage piano-voix d’anthologie au milieu, menant vers une belle montée en puissance de tout le groupe. Le plus calme et triste Fortune posera la dernière pierre de cet album décidément Imperial, avec un morceau émouvant utilisant bien les violons par dessus les riffs pour apporter un côté dramatique à une belle fin.

En bref : Avec Imperial, Soen se lance à la conquête du metal progressif, et réussit à sortir un album d’une grande qualité, qui plaira à la plupart des fans du genre, et rappelle à plusieurs endroits Leprous voire Pink Floyd, mais avec sa propre énergie. Un album qui nous donne espoir en 2021 musicalement ! Et on a très hâte de découvrir le live de Soen dans l’année à venir !

4.25/5

Coups de cœur : Modesty, Antagonist, Lumerian, Dissident.