Les vieux briscards du death metal que sont Asphyx sont de retour cinq ans après leur album précédent, le puissant Incoming Death ! Et la bande de Martin van Drunen n’est pas là pour rigoler, en effet Necroceros est là pour tout écraser sur son passage, et envoie du bois de bout en bout, mais avec quelques nuances que l’on va évoquer. Découvrez notre avis sur ce nouveau Asphyx ci-dessous !
Dès le début de The Sole Cure Is Death, une chose est sûre, ça va secouer ! En effet les riffs sont assassins dès la première note et Martin van Drunen hurle à la lune avec sa voix abîmée qui nous rappelle celle de feu Lemmy Kilmister. Le tempo se fera également plus lent sur le break, un pattern qui reviendra régulièrement sur cet album. Car en effet, les morceaux plus lents sont aussi en force sur Necroceros, et ce n’est pas Molten Black Earth et son riff principal ultra heavy qui me contredira ! Ces riffs additionnés aux refrains plus rapides et à la fin mélodique feront tout l’intérêt de ce superbe morceau qui sera un de mes coups de cœur ! Mount Skull nous amènera en terrain plus épique avec des riffs martiaux et la voix toujours plus éraillé de Martin ! Et soudain, le single Knights Templar Stand nous assène un violent coup dans le coin du visage avec un son puissant et des ambiances bien gérées de bout en bout. Les riffs nous rappelleront d’ailleurs un peu Obituary par moments !
Le lent mais puissant Three Years Of Famine sera certainement mon morceau préféré de ce Necroceros. Du long de ses sept minutes et trente-huit secondes, le morceau se permet des progressions et des ambiances doom dans l’esprit, et nous fera presque regretter qu’il ne dure pas encore plus longtemps ! La guitare mélodique de Paul Baayens est probablement un des éléments qui font d’ailleurs le sel de ce morceau qui ouvrira la voie au déferlement de décibels de Botox Implosion ! Plus thrash dans l’idée, ce dernier animera certainement plus d’un circle pit quand les concerts reprendront ! In Blazing Oceans et The Nameless Elite permettront d’apprécier la basse d’Alwin Zuur et le groove de la batterie de Stefan Hüskens sur un tempo lent offrant plus de place à la section rythmique, et les solos de Paul Baayens ne seront pas en reste ! The Nameless Elite offrira aussi des passages plus puissants et frénétiques entre les couplets lents et heavy, et devrait ravir les foules ! Deux beaux morceaux qui viennent encore renforcer cet album déjà bien varié !
Pour le sprint final de cet album riche en ambiances, Asphyx mise sur le côté épique sur Yield Or Die, un autre morceau marqué par le talent de songwriter de Paul Baayens, avant le morceau éponyme à l’album, le sublime Necroceros ! Mais qu’est-ce qu’un Necroceros ? Martin van Drunen a imaginé ce personnage de colosse dévoreur de monde, et nous le fait découvrir dans ce titre monstrueusement puissant de sept minutes ! La batterie et la basse sont mis en avant en ouverture de morceau tandis que Martin hurle à la lune une dernière fois pour cet album enregistré durant le confinement. Le morceau monolithique à la limite du doom convainc immédiatement, et apporte la dernière pierre à cet album énorme de death metal.
En bref : Bien que certains pourront être rebutés par la voix abîmée de Martin van Drunen, on est là devant un des albums qui nous donnent espoir que 2021 sera meilleur encore que 2020 musicalement. Necroceros est un vraiment bon album entre doom et death metal qui plaît encore plus à chaque écoute.
4/5
Coups de coeur : Three Years Of Famine, Yield Or Die, Necroceros, Molten Black Earth, Knights Templar Stand.