Depuis quelques années un nom revient souvent dans les discussions sur les nouveaux groupes prometteurs de black metal norvégien : c’est celui de Mork, le projet mené par Thomas Eriksen qui distille depuis 2004 un black metal pur rappelant fortement Darkthrone, influence assumée d’Eriksen. Et aujourd’hui, Mork nous emmènent dans leur cathédrale des morts avec Katedralen, leur cinquième album plus sombre que jamais !
Une guitare expressive aux riffs puissants !
Katedralen ouvre ses portes sur Dødsmarsjen, morceau black metal prenant et bien mixé, aux mélodies de guitare épiques et bien écrites, et où la voix de Thomas Eriksen s’impose dès les premières secondes comme une des meilleurs du genre. Le single Svartmalt continuera dans cette lancée avec une guitare expressive aux riffs puissants, où l’on distingue la basse et la batterie malgré un léger retrait dans le mix. Le morceau est vraiment mélodieux à l’oreille et me plaît instantanément, et on remarquera également la présence de Nocturno Culto de Darkthrone en invité de marque sur ce Svartmalt qui est clairement de haute volée ! La qualité sera inchangée pour Arv qui se permettra d’ailleurs un refrain clean et extrêmement sombre, rappelant une mélopée religieuse, mais qui ne devrait pas dégoûter les puristes pour autant. Là encore c’est très bien écrit et mixé, mention spéciale aux riffs de guitare juste parfaits ! Et en parlant de riffs, celui d’Evig Intens Smerte sera épique et tout en intensité dès le début mais celle-ci augmentera peu à peu avant un second riff plus grave et puissant, à la mélodie vraiment prenante. Le rythme changera peu à peu, de plus en plus lent et de plus en plus inquiétant, clairement fait pour faire réagir en concert. Mork semble franchement faire encore plus fort que sur toutes ses autres sorties dès cette première moitié de Katedralen !
De plus en plus dramatique !
Pour entamer la deuxième moitié de ce Katedralen, Det Siste Gode I Meg se fera plus groovy et plus puissant que les quatre premiers morceaux, heavy à souhaits avec une mélodie de guitare à nouveau irréprochable. Le refrain est épique et le chant plutôt clean surprend encore une fois, sans rien changer à la cohérence du morceau et de l’album. Født Til Å Herske continuera dans le très heavy et verra Mork rejoints par Dolk (Kampfar), nouvel invité de marque pour cet album décidément très fourni. La composition est au top, très carrée, et la production parfaite pour le style. Le morceau devient de plus en plus dramatique, et un chant en canon très réussi terminera cette sixième offrande de Mork. Lysbaereren sera cependant mon morceau préféré de Katedralen, par son riff encore une fois vraiment inventif. Le morceau complètement apocalyptique verra Thomas Eriksen sortir ses cris les plus sombres et les riffs mélodiques ajouteront à l’ambiance juste parfaite de ce morceau tout simplement incroyable, qui ne cesse de dévoiler des éléments géniaux de partout ! Et quoi de mieux pour terminer cet album de black metal de très haute volée qu’un long morceau-fleuve ? De Fortapte Sjelers Katedral, morceau épique de 9 minutes et 30 secondes se base sur le concept de départ de Katedralen, et se permet de nombreux mouvements, très mélodique du début à la fin tout en respectant les codes du black metal. L’affolement de milieu de morceau laissera un calme plus lent et bien amené, et d’un coup le mur du son revient avant de terminer sur du piano et de l’orgue, terminant Katedralen comme il a commencé.
En bref : Mork nous livrent leur meilleur album, et probablement un des meilleurs albums de black metal de ces dernières années ! Très sincèrement, peu d’album de black metal m’ont autant plu, et je fonce l’acheter ! Thomas Eriksen frappe très très fort et je pense qu’on le verra très bientôt dans nos contrées au vu de la qualité de ce qu’il propose avec Mork !
4,5/5
Coups de coeur : Lysbaereren, De Fortapte Sjelers Katedral, Svartmalt, Evig Intens Smerte, Arv, Født Til Å Herske…