Comme il le dirait lui-même : “The Ol’ Black Eyes Is Back” ! Alice Cooper revient quatre ans après l’excellent Paranormal pour s’intéresser cette fois à ses origines : la ville de Detroit ! Pour l’occasion, le boss du shock rock a fait revenir autant de musiciens de la scène de l’époque qu’il le pouvait, avec des invités de haute volée comme Wayne Kramer de MC5 et Mark Farner du Grand Funk Railroad entre autres ! Bref, les attentes sont élevées pour ce Detroit Stories, Alice Cooper réussira-t-il à faire de ce nouvel album le classique moderne tant espéré ?

Une bonne surprise !

Alice Cooper surprendra beaucoup de monde avec cet album car plutôt que de faire comme d’habitude et de travailler à 100% sur son style shock rock testé et approuvé maintes fois depuis les années 1980, il décide d’explorer tous les styles de la scène de Detroit des années 1970 ! Et on commence par la reprise de Rock n’ Roll du Velvet Underground, très réussie, où le chanteur aux yeux noirs atteint même des notes aiguës qu’on a pas entendues venant de lui depuis longtemps ! Et quelle bonne surprise (même si on adore Tommy Henriksen) de retrouver ici Steve Hunter, guitariste de l’album cultissime Billion Dollar Babies ! Aidé de son équipe de vieux briscards de la scène de Detroit, Alice Cooper explore tous les styles du punk (Go Man Go) à la soul ($1000 High Heel Shoes) tout en gardant un son reconnaissable entre mille grâce au légendaire Bob Erzin !

Alice Cooper convainc sur tous les fronts !

On aura le droit à de nombreuses surprises sur cet album comme Our Love Will Change The World, d’apparence naïve mais aux textes sombres, ou encore I Hate You, véritable déclaration d’amitié entre tous les musiciens de ce Alice Cooper Band exceptionnel. On retrouvera également le premier extrait de Detroit Stories, qui n’était pas encore annoncé à l’époque : Hanging On By A Thread (Don’t Give Up), sortie durant le premier confinement et traitant directement de la crise que nous traversons aujourd’hui avec des couplets spoken words et un refrain prenant et mémorable. Mais bien entendu, entre les surprises, le son classique d’Alice Cooper sera présent, avec Social Debris (qui aura une petite référence guitaristique à Halo Of Flies) ou encore Wonderful World, entre les reprises très réussies de MC5 et Bob Seger. Alice Cooper convainc donc sur tous les fronts avec ce Detroit Stories décidément très réussi !

En bref, Detroit Stories est bien un classique moderne, et bien que les quinze pistes ne m’aient pas toutes marquées au même niveau, l’album est très bon et restera dans les mémoires comme un des meilleurs albums d’Alice Cooper de ces vingt dernières années !

4/5

Coups de cœur : $1000 High Heel Shoes, Go Man Go, Rock n’ Roll, I Hate You, Independence Dave, Sister Ann, Hanging On By A Thread (Don’t Give Up), Social Debris, Our Love Will Change The World…