Les français de HORSKH sont de retour 3 ans après leur premier album, Gate, qui avait ouvert la porte sur leur monde de metal industriel ayant mangé Gesaffelstein au petit dej (oui, le mec en entier) ! Wire sera le nom de cette nouvelle ère d’un groupe de metal industriel qui ira loin ! Et après 3 singles plus excellents les uns que les autres, il est temps de découvrir Wire dans toute sa splendeur !

Dès Strobes, le premier morceau de cet album qui nous met pourtant en garde sur sa couverture (regardez les petites écritures sous le code barre), le son part dans tous les sens, dans le bon sens du terme ! HORSKH nous livrent là un indus très électro dans l’âme qui vient faire trembler les murs ! Le son me rappelle mes années lycée avec Carbon Airways, mais puise un peu plus dans Nine Inch Nails au niveau des influences ! Excellente mise en bouche qui viendra même nous rappeler un peu Marilyn Manson dans la voix par moments ! De son côté Trying More me rappellera le Dive de Nirvana dans l’esprit, avant d’enchaîner avec un encore plus puissant Mud In My Wheels plus Ministry dans l’âme (un peu dans l’idée de Thieves et Jesus Built My Hot Rod) ! Quel enchainement !

Le bien nommé A Breathe Before The Fall préparera, par son ambiance plus techno et son refrain dans l’esprit de Crystal Castles, à une déferlante à la The Prodigy avec Cut The Knot qui détruira tout sur son passage à grands coups de machette ! Stolen Memories ramènera ensuite au calme avec un morceau plus subtil et insidieux, à base de claviers sombres, pour ouvrir la voie au noir Break Off qui pourrait carrément sortir des tréfonds du Berghain à Berlin ! Le morceau sombre alternera entre puissance déchaînée et couplets maîtrisés. En bref, HORSKH savent y faire au niveau des ambiances ! On revient à un son à la Gesaffelstein sur le purement techno Common Crimes qui sera d’ailleurs un de mes coups de cœur sur Wire : le groove est bien trop puissant pour s’empêcher de danser dessus !

Pour ce dernier tiers d’album, HORSKH ont prévu du lourd, à commencer par Black Switch et sa puissance associée à un son techno à l’ancienne, qui pourrait sortir d’un album ultra dark de Model 500 ou de Kraftwerk : du lourd on vous dit ! Et son final le sera encore plus ! Pull The Wire entamera ensuite le sprint final par un côté techno hard et étrange à la Mr Oizo et au final puissant et industriel ! On se rappellera d’ailleurs de l’injustement boudé AmeriKKKant de Ministry au niveau des ambiances variées et subtiles de cet album tant il y a de tout tant qu’on se penche vraiment dessus ! Car Set On Fire viendra à nouveau lorgner du côté de ces derniers au niveau du son, qui rappelle une nouvelle fois le super hit Thieves ! Pour terminer en beauté, May Day posera délicatement un dernier pavé dans la gueule de l’auditeur (on aime les métaphores chez All Rock) avec une montée subtile en puissance menant petit à petit par une boucle à un climax de tension maîtrisée et de puissance contenue, donnant envie de relancer immédiatement l’album !

En bref : HORSKH sortent là un excellent album de metal industriel qui vient proposer une alternative aux classiques Carpenter Brut et Perturbator, que décidément on voit partout tous les ans. HORSKH apportent donc de nombreuses références avec eux, allant d’un son techno à la Gesaffelstein à un metal à la Ministry, mais le son de la voix restant un peu similaire tout au long de l’album, les morceaux peuvent un peu se ressembler par moments. Ce sera le seul point négatif, car par ailleurs, ça tabasse, et on a hâte de voir HORSKH clore les soirées de festivals les prochaines années !

4/5

Coups de coeur : Black Switch, A Breathe Before The Fall, Cut The Knot, Common Crimes, May Day.