Ce samedi soir, les transports jouent contre moi et c’est malheureusement juste après la fin du passage de Dive Your Head que je pénètre à la Flèche d’Or. Les intéressés sauront sans nul doute me pardonner. Je me tiendrai très informé pour la séance de rattrapage.

À notre arrivée, ce qui choque le plus, c’est le manque de public. Une trentaine de personnes à peine. Une fois de plus, on constate que le public parisien n’est guère enclin aux découvertes musicales et on ne peut que le déplorer.

Tankrust

C’est donc au tour de Tankrust d’investir la scène. Avant même les premières notes, on sent le lien qui unit les 5 larrons. Et c’est tout en énergie communicative qu’ils lancent « Draw The Line ». Kootoh (chant) est au top de sa forme, comme tout le reste du groupe. Du côté de Schuff (batterie) ça tabasse sévère. Ils se donnent à fond, pas perturbé une seconde par le peu de public. Parce qu’il faut reconnaître que s’il est peu nombreux, il est particulièrement réactif. « DMZ », morceau que le groupe a clippé il y a quelques temps déjà, à le don de mettre tout le monde d’accord. Les titres s’enchaînent à la vitesse d’une Formule 1 à pleine puissance. Un mini circle-pit se lance dans le public. Tout le monde à la banane et ça fait plaisir à voir. Le concert approche de la fin sur « Barbarians », dont le groupe a également fait une vidéo, live cette fois. Et une cerise tombe sur le gâteau avec « Autonomy ».

Tankrust 2

Tankrust fait définitivement partie de ces groupes qui ont toutes leur légitimité sur les scènes de France et de Navarre et ne serait pas en reste à quitter nos frontières pour aller donner quelques leçons de moshpit en Europe et ailleurs. À suivre avec attention !

Setlist Tankrust :

Draw the Line

Improvisation 28

DMZ

Grow some Balls

Motherload

Dead pools

Apollo is Dead

Cleaver

Barbarians

Autonomy

Mekaora

Un changement de plateau rapide plus tard, et c’est au tour de Mekaora d’entrer en scène. Après une première démo autoproduite : « Quelques Milliards d’Atomes », le groupe défend ce soir son dernier-né : « Elysium », sorti le 3 octobre de cette année. C’est avec « Mechanical » que les 5 parisiens ouvrent le bal. Puissant et racé, le titre est fait pour le live et agite le public dès les premiers riffs de guitare. Et que dire d’ «Abysses », où d’entrée, de jeu le blast de batterie, soutenu par un riff des plus malsains mettent les spectateurs en ébullition.

Meakaora 2

On sait que ces 5 là ont une expérience de la scène prononcée. Et ce soir ils le confirment, tant leur jeu paraît soudé. Chacun connaît sa place et personne ne prend le dessus sur son voisin. C’est homogène, proprement exécuté et c’est vivant. Un maelström de riffs déferlent avec les morceaux suivants. Là encore, on a un groupe que je pense plus taillé pour la scène que pour l’album, même si après avoir écouté leur dernier opus, ils s’en sortent très bien dans l’exercice du studio. C’est avec « On est toujours à Babel » que le groupe conclut son tour de piste. On en redemande, et là encore c’est un groupe dont nous serons amené à vous reparler.

Setlist Mekaora

01 – Mechanical
02 – Abysses
03 – 21 Grammes
04 – The Rapture
05 – Ersatz
06 – L’illusionniste
07 – Prophète
08 – Atomes
09 – Delirium
10 – On est Toujours à Babel

Beyond Chronicles

Mais s’en vient le clou de la soirée. En effet, ce soir « Beyond Chronicles » vient nous présenter son tout dernier bébé « Human Nation ». 12 titres savamment composés, qui font suite au très remarqué « Shatter », sorti en 2013. Les lumières se tamisent et c’est l’intro « Ground Zero » qui fait son effet et nous glisse dans un univers qui s’annonce aussi death que mélodique. Cold Vengeance démarre sur les chapeaux de roue et je reste un moment ébaubi devant tant de professionnalisme. Carrie et Julien, les deux guitaristes, ont trouvé la combinaison parfaite. Alternant les riffs avec une aisance remarquable, ils viennent tous les deux se greffer au basse/bat de Nathan et Niklas.

Beyond Chronicles 2

S’ajoute à cela la voix de Charles. Puissante, tant dans la mélodie que dans le guttural, le monsieur maîtrise son organe comme peu sur la scène française peuvent s’en targuer. « Bereavement », « Not Scare to die » sont à mon humble avis des hits en puissance. Le groupe domine la mélodie, les constructions sont aux petits oignons et le public ne s’y trompe pas puisqu’ils se densifient très vite devant la scène. D’un coup, il semble que la salle se soit rempli comme par magie, même si encore un peu éparse. Sur scène la magie opère, et c’est un groupe soudé malgré son jeune âge, ils ne sont formés que depuis 2013, qui s’amuse avec la foule. Le plus réjouissant est de voir tout le plaisir qu’ils prennent à jouer ensemble. Plaisir communicatif quand on voit la réaction des spectateurs. Ça commence à bien transpirer dans la fosse. Les cervicales de certains ont du bien les faire souffrir le lendemain.

Beyond Chronicles 3

C’est sur « Win By Blood » et « No Rising Sun » que s’achève la prestation, me laissant un amer goût de trop peu. Hâte de les revoir devant une foule beaucoup plus compact, parce que ces 5 là ils vont mettre la guerre !!

Beyond Chronicles 4

Setlist Beyond Chronicles :

Ground Zero (intro)

Cold Vengeance

Bereavement

Not Scared To Die

Powerless

Human Nation

New Paradise

Trebuchet

We’ll March On

Beyond The Dark

Last Transmission

Win By Blood

No Rising Sun

Un grand merci à Christophe Sousa de Dooweet Agency pour cette soirée !