Therion ne sont pas sur la scène metal symphonique depuis plus de 30 ans pour rien ! Le groupe fondé par Christofer Johnsson en 1987 nous livre aujourd’hui son dix-septième album, après avoir selon lui exploré toutes les différentes directions possibles, sauf une. Leviathan est donc un album qui selon lui est exactement ce que les fans attendaient : un album bourré de hits ! Alors le Leviathan de Therion sera-t-il aussi puissant que semble l’annoncer sa couverture ? Découvrons-le ensemble !

Et alors que le morceau s’ouvre sur l’affrontement de la voix féminine de Rosalia Sairem et de celle de Thomas Vikström (qui est d’ailleurs l’ancien chanteur de Candlemass), les chœurs nous ramènent directement au hit de 1996, l’excellent Theli ! Une ouverture renforcée par ce qui sera mon plus grand coup de cœur de l’album, le quasiment folk metal Tuonela ! Ce dernier verra une apparition de Marko Hietala de Nightwish pour un morceau à l’efficacité rare renforcé par les chœurs et les violons extrêmement bien arrangés ! Le titre Leviathan sera lui plus lourd et encore plus symphonique, avec des chœurs quasiment angéliques et un refrain extrêmement réussi. La voix de la cantatrice Lori Lewis sur le refrain fera immédiatement penser à de l’opéra et une nouvelle fois on se souvient de Theli et de ses chœurs marqués. Cependant le morceau se fera peut-être un peu long sur la fin, et son tempo lent renforcera un peu cette impression.

Die Wellen der Zeit amènera à l’ensemble une ballade aussi calme que travaillée et bien orchestrée. Les violons extrêmement bien arrangés rappelleront les plus belles sagas fantastiques tandis que la voix de Taida Nazraic de The Loudest Silence apportera à nouveau un moment fort sur ce beau morceau très réussi. Plus opératique encore sera le bizarre Aži Dahāka, semblant sortir directement de la bande son de Blanche Neige et les Sept Nains. Je n’adhère pas vraiment au morceau, mais Eye of Algol me convaincra plus avec son côté plus heavy et ses chœurs sombres et réussis. Nocturnal Light sera cependant à nouveau plus orchestral encore que ses prédécesseurs et plaira aux amateurs d’opéras metal symphoniques à la Avantasia, notamment grâce à son final grandiloquent !

On verra le retour vocal de Thomas Vikström sur le court et efficace Great Marquis Of Hell qui sera résolument puissant et metal. Une réussite à nouveau, comme quoi la simplicité fonctionne aussi ! Beaucoup moins simpliste, Psalm Of Retribution fonctionne aussi très bien par l’affrontement des voix et la lourdeur des riffs dramatiques ! El Primer Sol sera tout aussi dramatique, mais un peu moins efficace que son prédécesseur notamment par son côté un peu trop dramatique par moments (notamment sur l’intro). Le riff d’après refrain sera cependant intéressant à écouter et clairement sympa ! Et alors que la fin de ce Leviathan approche, Ten Courts Of Diyu nous sort une mélodie orientale très inspirée et réussie, nous prenant de court avec un des morceaux les plus efficaces de l’album ! La voix de Noa Gruman de Scardust sera clairement un véritable point d’orgue sur ce morceau et les orchestrations seront à nouveau aussi réussies qu’au début de l’album, avec une guitare aiguisée qui se permet un magnifique solo ! Un belle fin à cet album !

En bref : Therion semble parfois manquer un peu d’inspiration sur cet album sans concept, mais arrive cependant à fournir des morceaux magnifiques comme Ten Courts Of Diyu, Die Wellen der Zeit ou encore Tuonela, qui font que les fans du genre aimeront sûrement Leviathan. J’ai personnellement bien aimé plusieurs titres, et je les réécouterai, mais probablement pas l’album dans sa totalité. Espérons que Christofer Johnsson trouvera un nouveau concept à explorer pour la suite de Therion, car si l’on en croit ce qu’il dit sur le fait d’avoir exploré toutes les directions possibles, Leviathan pourrait peut-être être le dernier album du groupe.

3.25/5

Coups de coeur : Ten Courts Of Diyu, Tuonela, Die Wellen der Zeit, Great Marquis Of Hell.