Fini de rigoler ! Les géants du hardcore Hatebreed sont enfin de retour avec Weight Of The False Self ! Quatre ans après The Concrete Confessional, la bande de Jamey Jasta est de retour pour tout casser ! Alors, est-ce que ce Weight Of The False Self va réveiller nos voisins pendant ce confinement ?
Ce qui frappe en premier sur ce Weight Of The False Self, avant même la première note de guitare, c’est la couverture d’Eliran Kantor. Décidément, il aura signé parmi les plus belles couvertures de ces dernières années, et Weight Of The False Self n’y fera pas défaut ! On vous laisse juger ci-dessus, mais personnellement j’adore ! Et comme généralement une belle couverture va souvent de pair avec un excellent album, mes attentes sont grandes envers Hatebreed !
Et musicalement, c’est exactement ce qu’on attend de Hatebreed ! Les riffs de “Florida” Frank et Wayne Lozinak mitraillent avec l’appui de Chris Beattie et Matt Byrne du début à la fin, accompagnés par le scream reconnaissable de Jamey Jasta. La formule est là ! On enchaîne donc les patates entre le puissant et bagarreur Instinctive (Slaughterlust), le court mais intense Let Them All Rot renforcé par les choeurs puissants du reste du groupe et le très engagé Set It Right (Start With Yourself) qui invite à changer soi-même pour changer le monde. Car oui, Hatebreed ce n’est pas que des patates sonores, c’est aussi des messages engagés ! On vous encourage donc à lire les paroles quand vous le pourrez !
Et d’ailleurs, les paroles sont ce qu’il y a de plus important selon moi sur le single éponyme de l’album, Weight Of The False Self ! En effet sur ce morceau, Jamey Jasta continue à engager l’auditeur a faire la différence et à “soulever le fardeau de ce que tu n’es pas et qui te hante” afin de changer les choses par lui-même ! Un beau message surtout en cette période difficile où l’on se résigne peut-être trop facilement au fatalisme. Sur Cling To Life, il invite à s’accrocher à la vie et à ne pas laisser les mauvais moments dépasser les bons. Un morceau mid tempo très réussi et au message anti-suicide très appréciable ! On reste ensuite sur du mid tempo très heavy sur A Stroke Of Red qui accélèrera sur le dernier tiers et restera un des morceaux les plus heavy de cet album ! Dig Your Way Out et This I Earned, accélèreront définitivement le tempo avec des morceau purement hardcore qui rappelleront que Hatebreed sont les boss du genre !
Alors qu’on approche de la fin de ce Weight Of The False Self, Wings Of The Vulture s’impose encore comme un béhémoth parmi cette suite de morceaux monstrueux. Il sera d’ailleurs suivi par le non moins efficace The Herd Will Scatter et son intro de batterie impressionnante. Le riff à la Slayer contentera les amateurs de thrash metal de la fanbase des américains, avant de passer à From Gold To Gray et son énergie punk avec un “solo” de basse mettant Chris Beatie sur le devant de la scène ! On terminera par le plus lent et mélodique Invoking Dominance qui nous rappelle un peu le death mélodique par son riff complexe sur l’intro. Mais ça, c’est bien sûr sans compter sur un dernier uppercut de Jamey Jasta et sa bande ! En effet : Invoking Dominance prend par surprise l’auditeur avec un des morceaux les plus puissants et sans pitié de cet album, qui décidément sera resté heavy de bout en bout !
En bref : Bien qu’un peu monolithique, Weight Of The False Self est tout ce qu’on peut attendre d’un album de Hatebreed en 2020. On aurait peut-être apprécié un morceau un peu différent, qui fasse un peu coupure au milieu de tous ces morceaux au final un peu similaires, mais de manière générale, c’est un très bon album de hardcore et un très bon album d’Hatebreed !
4/5
Coups de cœur : Weight Of The False Self, Instinctive (Slaughterlust), Wings Of The Vulture