C’est l’une des sorties les plus attendues de ce début d’année 2021. For Those That Wish To Exist, nouvel opus d’Architects, s’est dévoilé ce vendredi 26 février. Pas moins de 15 titres sont au programme avec déjà de belles surprises sur les 4 premiers singles. En abordant des thèmes très actuels comme l’avenir de notre planète, c’est aussi musicalement que le groupe semble franchir un cap et se diriger vers de nouvelles directions. Alors, que vaut For Those That Wish To Exist ? On décrypte :
Do You Dream Of Armageddon est une intro avec chant qui vient comme illustrer cette nouvelle ère. Un son très aérien et des sonorités électroniques viennent nous transporter, avant que le puissant Black Lungs nous ramène vers des tonalités plus brutales. On ressent tout de même une volonté réelle de tirer vers davantage de mélodie. C’est aussi le sentiment que l’on a sur l’excellent Giving Blood, oscillant entre passages doux et énergique. Le tout mettant en avant la palette de voix du frontman Sam Carter.
Une production au sommet
Discourse Is Dead que certains ont notamment pu découvrir lors du live fin novembre au Royal Albert Hall, repart sur un son plus originel et violent. Puis Dead Butterflies, l’un des singles sortis en amont, est une sacrée claque de par son univers symphonique. On a déjà hâte de le reprendre en cœur lors des futurs concerts de la formation de Brighton. An Ordinary Extinction est aussi une pépite de l’album. Le riff de guitare et l’instru agressive viennent prendre à contre-pied le chant et le background électro pour un ensemble plus pop, avant de faire preuve d’explosivité sur le refrain. Le tout encore une fois teinté d’une réussite remarquable.
Quand on voit la qualité du guest sur Impermanence, on ne pouvait pas attendre autre chose que du lourd. Le contrat est rempli pour Architects et Winston McCall, frontman de Parkway Drive sur ce featuring. Flight Without Feathers va totalement vous surprendre, tant le groupe s’éloigne de son registre de base avec une sonorité pop. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne très bien ! Little Wonder, le deuxième feat de l’album avec Mike Kerr (Royal Blood), est assez impressionnant de par sa production.
Des titres déjà devenus cultes dans le répertoire du groupe
On ne présente plus Animals, déjà devenu une chanson culte qui témoigne de la dimension qu’a prise le groupe. On enchaîne avec Libertine, dont le rendu est plus brutal. L’instru et le riff de guitare sont remarquables. En conservant une identité qui leur est propre, Architects réussit à rendre le tout plus accessible. Goliath, où l’on retrouve Simon Neil de Biffy Cliro comme guest (qui d’ailleurs apporte une touche vraiment intéressante au morceau), conserve cette atmosphère assez heavy mais avec un chant clair plus mélodique. C’est difficile de trouver des défauts là oui il n’y en a pas.
Demi God ne dérogera pas à la règle. Production, instru, chant, tous ces éléments le rendent intense. On remarque facilement tout l’incroyable travail fourni pour apporter une valeur ajoutée à chaque titre. Vous aurez peut-être découvert en amont Meteor et son côté rock, dévoilé au début du mois avant la sortie de l’album. C’est Dying Is Absolutely Safe qui fait office de clôture. Une magnifique et très surprenante ballade, frappante par son émotion. Si le registre est différent, ce sublime morceau semble être le choix idéal pour conclure l’ensemble.
En bref :
For Those That Wish To Exist est un tournant dans la discographie d’Architects. Marqué par 15 excellents titres, sa variété est à mettre en avant tant le groupe semble en maitriser chaque recoin. Il n’y a pas 1 seule seconde à jeter dans l’album.
Architects surprend tout en ayant consolidé une identité musicale extrêmement forte, que l’on retrouve même si les styles oscillent de morceau en morceau. Si certains se demandent jusqu’où le groupe pourra aller, n’est-il déjà pas en train d’atteindre des sommets ?
5/5
Coups de coeur : Dead Butterflies, An Ordinary Extinction, Libertine, Demi God