Le 12 décembre dernier, TesseracT se sont une nouvelle fois essayés à l’exercice du live stream, mais cette fois avec des moyens bien différents de ceux du Live In Lockdown d’il y a maintenant quelques mois. En effet, Portals se veut une expérience unique et exceptionnelle, et il faut bien avouer que le live a très bien répondu à tous ces critères ! Détails d’un événement unique au monde !

Photo par Katherine Hogarth (5B UK)

Le concert s’ouvre sur un plan scénaristique avec une femme se dirigeant vers un mystérieux portail, qui sera central à tout le concert (en même temps le titre était explicite). Un titre s’affiche, celui du premier acte parmi les cinq qui nous seront proposés ce soir : Beginnings. L’éclairage bleu de la scène impressionne dès le premier regard, et la musique technique de Tesseract se marie très bien avec cet univers complexe visuel, et les rythmes alambiqués joués par le groupe sont bien entendu interprétés à la perfection de A à Z. Mention spéciale pour le batteur Mike Malyan, originellement du groupe Monuments, qui remplacera ce soir Jay Postones, immobilisé aux Etats-Unis à cause de l’épidémie de Covid-19. Celui-ci, bien que Tesseract ne soit pas son groupe au départ, jouera à la PERFECTION chaque rythme du concert, avec un groove qui aura marqué chacun ! La voix de Daniel Thompkins est bien entendu comme d’habitude 100% parfaite et clairement parmi les meilleurs du prog metal moderne ! Après ce premier acte consistant en trois parties de Of Matter (Proxy, Retrospect et Resist) et du single ultra efficace King, le scénario reprend avec la même actrice féminine et lance le deuxième acte : All And Everything At Once.

Photo par Katherine Hogarth (5B UK)

Sur ce deuxième acte on remarque un changement : la couleur des éclairages change totalement de couleur et passe du bleu ciel au rouge vif, et la musique change totalement d’ambiance, beaucoup plus puissante sur ce deuxième acte ! Et on commence avec Concealing Fate Part 1 : Acceptance ! Le son de guitare aiguisé d’Alec Kahney et James Monteith est carré et puissant, et fait clairement plaisir à entendre ! Bravo à l’ingénieur son de cet événement qui a clairement fait le taf ! On distingue tous les sons du concert ! Le portail se met ensuite à bouger et affiche le logo de l’album One, tandis que la lumière s’arme de lasers sur la fin du deuxième acte, qui laissera s’exprimer la basse d’Amos Williams sur le plus léger Tourniquet, extrait de l’album Polaris.

Photo par Katherine Hogarth (5B UK)

On aperçoit ensuite un enfant se diriger vers la fenêtre de ce qui semble être un vaisseau spatial au début de l’acte trois de cet événement en cinq actes, intitulé Traveller, Choose Your Way. Cette fois, la couleur sera le violet ! La beauté est à son paroxysme notamment grâce à la voix angélique de Daniel Thompkins, encore une fois magistral sur Beneath My Skin/Mirror Image ! La couleur cette fois ne restera cependant pas longtemps sur le violet et commencera à changer de plus en plus au fil des morceaux et sera indigo sur Orbital, évoquant avec des lasers des cages de lumières dans lesquelles Tesseract restent comme enfermés. Une scène encore une fois magnifique qui vient agrémenter la musique de Tesseract tandis que la sphère d’Altered State s’affiche sur le portail, mais qui en se rapprochant de plus en plus devient un soleil pendant le frénétique Juno, pour enfin nimber la scène de lumière orange pour l’acte suivant !

Photo par Katherine Hogarth (5B UK)

On aperçoit en ce début d’acte quatre un enfant tenant un cube orange (un tesseract ?) devant le portail, maintenant devenu orange. Ce sera la couleur de cet acte, Always In Motion ! La guitare clean, majestueuse, entame alors Cages, et dirige le morceau vers un rythme excellent et toujours aussi complexe, alors que l’on tourne encore autour de ce portail aux allures de Monolithe. Dystopia viendra surprendre le spectateur avec le flow quasi rappé de Daniel, par son rythme staccato. Sur Phoenix, la lumière devient de plus en plus claire, tirant sur le jaune, et le beau morceau se fera aussi solaire que la lumière, préparant la voie au dernier morceau de ce quatrième acte : le magique Of Mind – Nocturne qui entraînera de nombreuses réactions dans le chat des spectateurs, plus hypés que jamais !

Photo par Katherine Hogarth (5B UK)

Lors de ce dernier interlude avant la fin du concert, la femme du début du concert reçoit un cube venant d’un homme masqué, puis le titre apparaît : Ouroboros. Et la couleur de cet acte sera le vert dans un premier temps. La section rythmique assurée par Mike et Amos s’illustre encore une fois sur Eden, qui mélangera les deux versions du morceau, en gardant la fin originale. Le décor semble s’agrandir sur la fin de ce concert, et alors que Singularity/Embers débute, affichant un yin yang sur le portail, la couleur passe au blanc, mélange de toutes les couleurs. Et alors que le passage clean enchaine sur des riffs aiguisés et hyper lourds, le concert subit des problèmes techniques et s’achève abruptement ! Ce n’es pas un souci car le groupe permettra par la suite de regarder la fin du concert sur la rediffusion (disponible jusqu’à vendredi prochain, d’ailleurs, si vous n’avez pas pu assister au concert en direct, il est encore possible de le visionner par ici !). Qu’à cela ne tienne, nous assisterons au dernier quart d’heure de ce concert le lendemain !

Photo par Katherine Hogarth (5B UK)

Nous entamons donc le dernier quart d’heure de cette expérience live cinématique de Tesseract en reprenant exactement où l’on s’était arrêtés : Singularity/Embers ! Ce morceau permettra un solo de basse slap en simultané avec la guitare aussi slappée, chose assez rare pour être soulignée ! Le groove est complètement fou sur Singularity, et l’intensité monte vers un climax où le portail devient plus mystérieux que jamais et revient à la couleur bleue. Seven Names terminera ce magnifique concert, et sera parmi les plus émouvants de ce show exceptionnel, avec un refrain parmi les plus puissants et techniques vocalement. L’outro en clean fait s’effacer le groupe, puis le logo reste sur l’écran quelques secondes en cette fin de concert.

On vous conseille d’ailleurs de regarder le générique jusqu’à la fin car il y a un message pour vous de la part de Tesseract (pas de spoilers) !

En somme, Tesseract nous ont livré là un concert exceptionnel, qui démontre toute la technique et tous les efforts visuels que ce groupe injustement sous-estimé peut livrer en 2020, et on a très très hâte que les choses reviennent à la normale pour enfin observer le groupe en live, peut-être lors de leur tournée avec Trivium et Heaven Shall Burn ! N’hésitez en tout cas pas à aller regarder ce concert d’ici vendredi sur ce lien. Les billets sont encore disponibles !

Un grand merci à Tesseract, JMT Consulting et à Century Media pour ce concert exceptionnel !