L’année 2020 est un tournant pour le jeune Dominic Harrison, en effet, Yungblud est en l’espace d’un an passé de curiosité du monde de la pop au statut de rockstar internationale, et on le retrouve maintenant aux côtés des plus grands comme Halsey, Bring Me The Horizon, Travis Barker ou encore Machine Gun Kelly ! Cela ne fait aucun doute, Yungblud est en haut de la vague et Weird! définira comment il va la dévaler pour mieux prendre la suivante !

2020 est aussi une année étrange, et quoi de mieux pour terminer une année étrange qu’un album qui porte un véritable regard sur la génération des ados de 2020, la fameuse “génération Z” ? C’est le parti pris de Yungblud qui a décidé de baser cet album sur ses fans, majoritairement issus de cette génération, et le commentaire qui en est fait est vraiment encourageant pour le visage du rock dans les années à venir !

Weird! commence par le calme Teresa, Yungblud se montre vulnérable puis le morceau monte en puissance, laissant paraître l’influence de My Chemical Romance dans la grandiloquence, avant de partir ensuite sur un riff de basse à la Tame Impala sur Cotton Candy. Le morceau est fun, touchant et le refrain pop reste clairement dans la tête ! On reste dans un son rock sur Strawberry Lipstick qui rappelle même Slaves, Rat Boy ou encore Dune Rats ! Un gros kiff avec un refrain rock vraiment viral et qui retournera les foules partout où Yungblud jouera !

Alors qu’on arrive au single Mars, sorti la semaine dernière, on entre dans une belle histoire sur la transidentité, qui fait écho au légendaire Life On Mars de David Bowie par son refrain répété encore et encore “is there any life on Mars ?”. On reviendra au punk sur Superdeadfriends qui cette fois ressemble à 100% à un titre de Rat Boy, avec un peu de Beck dedans aussi. Les concerts seront en tout cas marqués par ce morceau géant ! Love Song et God Save Me But Don’t Drown Me Out feront quand à eux revenir le calme avec des chansons respectivement sur l’amour propre et sur la dépression. “God save all of us” entonne Dominic sur God Save Me But Don’t Drown Me Out, s’unissant à ses fans dans cet hymne à la jeunesse contre la dépression.

Ice Cream Man nous rappellera lui Boys & Girls de Blur, avec un rythme sautillant qui lui aussi fera se déchaîner les foules, ainsi que le morceau éponyme, Weird!, un des premiers singles de cet album qui mélange new wave et hip hop pour un morceau pop très réussi au refrain juste génial. Encore dans le style de Blur, Charity rappellera Parklife avec son couplet parlé rapidement, qui respire le fun malgré le sujet vraiment sombre, qui fait à nouveau penser à My Chemical Romance et son I’m Not Okay (I Promise). Acting Like That verra le seul (!) featuring de cet album décidément surprenant, en la personne de Machine Gun Kelly qui démontre à nouveau s’il le fallait son amour pour le rock et le pop punk, avec une morceau vraiment très très fun !

Pour le sprint final de ce génial album, Yungblud nous propose la ballade triste It’s Quiet In Beverly Hills sur Los Angeles et son atmosphère étrange et ses soirées surréalistes avant de partir sur le véritable hymne The Freak Show qui fera même trembler le classique Welcome To The Black Parade, qui il y a 10 ans définissait notre génération. Yungblud est là pour reprendre le flambeau, et donne véritablement un espoir dans la musique à venir.

En bref : Véritable tsunami, Weird! vient donner un véritable espoir dans le rock made by Gen. Z ! Yungblud s’impose comme le nouveau visage d’un mouvement qui se forme à l’horizon, et on lui souhaite d’être aussi grand qu’il le peut en faisant bien attention aux excès. Yungblud donne avec Weird! une vraie raison d’espérer pour les fans de rock moderne !

4.5/5

Coups de coeur : Mars, The Freak Show, God Save Me But Don’t Drown Me Out, Ice Cream Man, Superdeadfriends, Charity…