Ça y est! Il est là ! Voilà 4 ans et demi que l’on attend le successeur de Gore, sorti en 2016. Après un Koi No Yokan plus que parfait, ce 8ème album avait divisé les fans. Mais cette fois-ci, les Deftones ont bien pris le temps de se reposer, pour mieux se retrouver, entre potes, dans le garage, à l’ancienne. C’est d’ailleurs la sensation globale à la première écoute de Ohms. Avec une sortie initialement prévue le 24 juillet, Covid-oblige, elle est repoussée au 25 septembre, comme un ptit « back to school » tardif qui nous fait bien plaisir. Arborant le look total black depuis le 14 août sur les réseaux sociaux, avec pour simple commentaire l’adresse du site internet, cette annonce de sortie fut entourée de mystères, de jeux de pistes, de chasse au trésor. Il a fallu attendre 4 jours pour deviner le nom de l’album, que Chino avait glissé dans une interview, quelques semaines aupravant. Et Bim! Premier single, premier clip, « Ohms » et dernière chanson de l’album. Un single assez sympathique dans l’ensemble, avec une ambiance post-apocalyptique tant dans les paroles que dans ses sublimes images. Une esthétique tant maîtrisée qu’on est pas loin de l’etiquette de « meilleur clip » pour le groupe. D’ailleurs, la pochette dévoilée à ce moment-là, fait tout de suite penser au regard du regretté Chi Cheng, bassiste décédé en 2013. Interrogeant Abe Cunningham à ce sujet, il explique que c’est une totale coïncidence que l’artwork de Frank Maddocks, qui avait travaillé sur toutes les pochettes du groupe depuis White Pony, se superpose à ce point là avec le visage de Chi. De même, la bande de Sacramento sait s’entourer de fidèles avec le retour de Terry Date aux manettes, qui était là depuis le debut avec Adrenaline, et jusqu’à l’éponyme de 2003. Que dire… une prod impeccable, on reconnaît la maîtrise du grand Terry, qui manquait tant à Gore. Sortons la loupe : On retrouve les bons gros riffs comme Stephen sait si bien les faire (« Genesis », « Error » ou « Urantia »), on sent bien qu’il s’est fait plaisir. Les lignes de chant nous donnent des mélodies qui nous restent en tête (« Ceremony, Ohms ») tant la dualité vocale suave/criante de Chino reste l’identité bien encrée de Deftones. Par ailleurs, on notera une forte présence des platines de Frank Delgado, nous offrant des plages aériennes bien planantes sur la fin de « Error », ou « Pompeji ». La basse de Sergio rugit dans une rythmique de moteur de grosse cylindrée à deux roues sur « Radiant City » pendant qu’Abe se déchaîne sur ses timbales, notamment sur « Error » ou encore « Genesis ». En conclusion, on veut du Deftones, on a du Deftones, mais du très bon Deftones! Oui ça fait beaucoup de Deftones mais on n’en a jamais assez. Cohérent, non? Alors merci, la fan qui est en moi est sublimée par cette galette (pas saucisse). Petit conseil Voodoo : l’écouter en voiture vous procurera des sensations pures. « This is our time, we devour the days ahead »

Coup de coeur « Pompeji »

Note : 4.5/5

Voodoo K