Ce dimanche soir je prends le chemin de L’Elysée Montmartre. La salle, fermée depuis l’incendie ravageur en 2011, a en effet réouvert ses portes le 15 septembre dernier. C’est donc la tête chargée de souvenirs que je pénètre dans les lieux pour la première fois depuis des années, et ne peux que complimenter le travail de rénovation et de réhabilitation de ce lieu historique de la capitale. Fini le côté sombre, voir glauque, que j’ai pu connaître par le passé. La salle est superbe, je tire mon chapeau à l’équipe qui a réussit à rendre à ce haut lieu de la musique parisienne son identité assortie d’une dose de modernisme qui ne gâche rien.
Mais passons, ce soir c’est avant tout Ugly Kid Joe que je viens voir.
« Blackrain » ouvre le bal. Je connais peu, voire pas du tout ce groupe qui pour la plupart n’existe que depuis son passage sur M6 dans l’émission « La France a un incroyable talent ». Toutefois c’est depuis 2002 qu’ils sont actifs dans un registre Glam/Rock largement teinté de Heavy et de Power Metal. Et les 4 Annéciens maîtrisent bien le sujet. Insicifs et percutants, leurs morceaux font l’unanimité dans la salle. Pour ma part, leur énergie et leur son me rappellent les « Gun’s n Roses » des débuts, assortis d’une subtile touche de Motley Crue. Le set, parfaitement maîtrisé, met largement en avant leur dernier opus studio : « Released ». Une bien belle découverte pour ma part, que je vais continuer à suivre avec attention.
Setlist Blackrain :
Eat you Alive
Back in Town
Jenny Jen
True girls are 16
Overloaded
Ho hey hey hey
Rock my Funeral
C’est au tour des Australiens de « Dallas Frasca » d’entrer en scène. Leur chanteuse, qui donne son nom au groupe, est au top de sa forme. Accompagnée de Jeff Curran (Guitare) et de Chris Windley (Batterie), elle prend possession du plateau et brille par son charisme et son charme. Leur musique est entêtante, entraînante et résolument énergique.
Le public semble apprécier à sa juste valeur ce qui est là encore pour moi une bien belle découverte. En effet si le groupe a déjà parcouru longuement les scènes de France, il ne m’avait pas été donné l’occasion de les découvrir avant ce soir. Signé depuis 2013 chez Verycords pour l’hexagone, je gage que leur prestation de ce soir nous amènera à les revoir sous peu dans nos contrées. Et si ça n’est pas le cas, c’est que manifestement nos promoteurs français auraient bien besoin de se faire nettoyer les oreilles !
Set List : Dallas Frasca :
Better Without You
Wasting Time
One Man Woman
Rise
Anything Left to Wonder (Into Nutbush City Limits)
All My Love
Enfin….. ils sont là !! Je ne saurais être objectif sur ce show, admettant ma fanitude extrême. J’écoute Ugly Kid Joe depuis mes 15 ans, et ne m’en suis jamais lassé à 40 ans passés. « Neighbor » est une pépite que tout fan de rock’n roll devrait à mon sens connaître. Et c’est après une courte intro, que le groupe démarre son set par ce titre. Que dire…. J’ai à nouveau 15 ans, beaucoup plus de poils sur le caillou et des envies de sauter dans tous les sens, même si le public parisien n’est pas franchement enclin à pogoter sur la musique des californiens. Quand à parler de chevelure, certains se souviendront sans aucun doute de la tignasse de Whitfield Crane, qui semble comme votre serviteur, avoir choisi d’élaguer. Mais cessons là ces digressions capillaires. Le groupe enchaîne avec entrain ses plus grands titres. Evidemment, « America’s Least Wanted » et « Ugly as they wanna be » font la part belle à ce moment intense. Je crois avoir écouté le morceau « Cat’s in The Cradle » (reprise de Harry Chapin) près d’un million de fois. Mais ce soir à l’écoute des premières notes je ne peux retenir mon émotion et mes larmes, teintées de mélancolie et de pur bonheur, viennent humidifier mes pommettes.
Le set se termine avec « Everything about You », véritable madeleine de Proust pour tout ceux qui connaissent le groupe. Putain, y’a pas à dire, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes et Dieu sait que j’attends avec impatience le prochain opus des californiens.
Ugly Kid Joe est bel et bien vivant et bon dieu ça fait du bien !
Intro
Neighbor
Dialogue
Jesus Rode a Harley
C.U.S.T.
Panhandlin’ Prince
She’s Already Gone
No One Survives
Devil’s Paradise
Cat’s in the Cradle (Harry Chapin cover)
I’m Alright
Milkman’s Son
Goddamn Devil
So Damn Cool
Under the Bottom
Come Tomorrow (acoustic)
Ace of Spades (Motorhëad Cover – acoustic,partial)
Cloudy Skies (acoustic)
Mr. Recordman
Ace of Spades (Motorhëad Cover)
V.I.P.
Tomorrow’s World
Everything About You
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