L’adage populaire disait dans un temps reculé : “Les Derniers seront les Premiers”, et c’est dans ce contexte de “bataille” que le Panzer Suédois SABATON s’est penché cette fois-ci !

On quitte la Seconde Guerre Mondiale, pour s’intéresser un peu aux Batailles qui ont façonné l’Histoire de l’Humanité, et cet album démarre avec “SPARTA” qui n’a absolument rien à voir avec le film “300”, loin de là même ! Le morceau ouvre avec une ambiance “Péplum”, avec les trompettes, les “HOO! HA!”, l’ambiance Grèce Antique, bref ça fleure bon l’Olympisme, et le champ de Bataille, vu que la chanson parle de la Cité de Sparte, connue ET reconnue pour être LA Ville Guerrière grecque par excellence.

On enchaîne sur “Last Dying Breath”, et dans ce morceau, on sent toute la saveur du Heavy et du Power réunie pour ne faire qu’un !
On quitte l’ambiance Antique, pour une atmosphère plus moderne, plus “Power”, et ça se ressent tout au long de la chanson, grâce aux superbes combinaisons entre les instruments, et ce joli solo vers 2 minutes qui est juste à en tomber, très bonne continuation pour une 2e piste !

Maintenant, pour “Blood Of Bannockburn”, laissez tomber vos panzers, vos avions, et attraper vos kilts et vos cornemuses, pour nous replonger en 1314, soit 9 ans après la mort de William Wallace (Chevalier écossais qui mena son peuple contre les troupes du Roi Edouard 1er d’Angleterre), cette chanson nous raconte l’histoire de la Bataille de Bannockburn, qui fut la dernière bataille des Écossais contre l’Armée Royale Anglaise, assurant ainsi l’Indépendance de l’Écosse en 1328. Alors niveau musical, on sent clairement les influences des musiques traditionnelles écossaisses, avec les cornemuses, qui viennent se mélanger au riff de guitare, cette mélodie a clairement une puissance, un développement sonore intéressant, puis il faut dire que les paroles sont claires, limpides, et collent parfaitement à l’ambiance made in Braveheart !

Lyric Video de “Blood Of Bannockburn”

Passons l’Écosse et ses valeureux guerriers, pour nous replonger dans l’horreur qu’était la 1e Guerre Mondiale, avec “Diary Of An Unknown Soldier” qui sert pas seulement d’introduction au morceau suivant qu’est “The Lost Batallion”, mais il permets aussi de décrire l’atmosphère et le quotidien qu’était la “Grande Guerre” de 1914 à 1918, car beaucoup de soldats écrivirent leurs journées dans les tranchées via des journaux intimes, ce qui a pu servir notamment de documents historiques par la suite.

MAIS trève de détails, avançons vers la chanson “The Lost Batallion”, qui raconte l’histoire du “Bataillon Perdu” pendant l’Offensive Meuse-Argonne, considérée comme la dernière Bataille de la 1e Guerre Mondiale. Quand à la musique, elle donne une impression d’immersion, comme si elle pouvait refléter l’ambiance de cette bataille, qui était à la fois insoutenable et désespérée, car le “Bataillon Perdu” (308e Bataillon d’infanterie US), a résisté pendant 5 jours sans AUCUN ravitaillement aux vagues de l’armée allemande, alors qu’ils étaient isolés et encerclés. Le refrain de ce morceau est une sorte d’Ode à ce genre d’acte héroïque, la batterie est carré, mais mesuré comme si elle prenait la gravité de cette situation, les choeurs derrière donnent tout le sens de ces paroles comme si elles imposaient la puissance et le Respect !

Lyric Video de “The Lost Batallion”

Changeons de contrées, et parlons de “Rorke’s Drift” qui parle de la Bataille de Rorke’s Drift entre l’Armée Impériale Britannique et le Royaume Zoulou, à Rorke’s Drift en Afrique du Sud, en 1879. Juste à noter que les Anglais étaient 150 et les Zoulous, entre 3000 et 4000 guerriers (aaaah le combat à la loyale ^^). Niveau musical, le morceau commence par le riff de guitare entêtant et bien tranchant comme un sabre anglais, puis s’ensuite une batterie aussi fougueuse que les combattants zoulous, puis il faut ajouter que ce morceau est calibré, rapide, vif, et intense. Digne de SABATON en sorte.

On embraye la 7e pour aller du côté de The Last Stand”, qui commence par des sons de cloches, marqueront-ils le glas de cette chanson ou en feront-elles ses louanges? Découvrons cela ensemble !! On commence sur un riff assez Heavy, soutenu mais mélodique, mais il y a une dimension moins lyrique, plus brute dans la mélodie, mais ça reste globalement la tendance imprimée sur cet album, une montée héroïque, une calvacade glorieuse, toujours cette mise en chorale au niveau du refrain, ça donne une impression de Glorification de l’instant, ce que sait très bien faire SABATON, et il nous le prouve encore dans ce morceau. Le Bridge est assez prenant avec ce mélange guitare/choriste d’un des plus bel effet, puis la fin du morceau est d’un saisissant, j’ai headbangé tout seul sur le passage vocal Joakim + Chorale, très bien pensé !

On range nos étuis, on dit au revoir à nos églises, et direction l’Afghanistan, avec la chanson “Hill 3234” qui narre la Bataille pour la Colline 3234, qui a eu lieu en Janvier 1988 entre l’Armée Soviétique, et les Moudjahidines Afghans, durant le cadre de l’Opération MAGISTRAL. On dénote une toute autre tournure musicale dans cette piste, moins mélodique, plus incisive, plus orientale, plus tranchée, un contraste totalement différent de ce que proposait SABATON depuis le début de cet opus, dommage que ça intervienne vers la fin de l’album, j’aurais aimé (ATTENTION ! POINT NÉGATIF !) des mélodies vraiment différentes les unes des autres, car pour 70% de l’album, cela a une continuité, et peut donc ennuyer l’auditeur, MAIS (fin du POINT NÉGATIF), ce titre est taillé pour le Live, cela ne fait AUCUN doute, surtout avec la partie “HEY ! HEY !” qui me rappelle étrangement “Creeping Death” de Metallica (de 1min48 à 2min20), on sent la petite influence, mais ça a le mérite d’être vraiment une chanson taillée dans le brut, telle une tempête de sable qui s’abats sur vous en plein désert afghan ! Puis ce solo, et le duet est juste superbe à entendre,il y a de la maîtrise, de l’instinct, de la puissance, et c’est tout ce qu’on demande à notre Char Leclercq suédois préféré !

Allons encore plus à l’Est à présent, au Pays du Soleil Levant, avec “Shiroyama” qui relate la dernière bataille entre le Clan Satsuma et l’Armée Impériale Japonaise, où le Clan samouraï fut décimé entièrement ! Point de vue musical, je n’ai pas vraiment quelque chose à rajouter, la teneur des instruments est pire que correct, elle installe vraiment une ambiance chevaleresque, comme si le Modernisme affrontait la Tradition, je n’ai pas vraiment parlé du Keyboard (clavier), dans ce morceau, je le trouve essentiel, car il permets de donner plus de solennité aux paroles de Joakim Broden, qui semble vraiment inspiré dans ce titre, car son intonation est assez mis en avant, je prouve mes dires en vous conseillant d’écouter la manière dont il chante le pre-chorus, il y a un truc, j’ai l’intuition donc je la suis !

Lyric Video de “Shiroyama”

Pour cette avant-dernière piste, on quitte le Japon, pour revenir en Europe, et pour parler de la chanson “Winged Hussars, et plus précisément des “Hussard Ailés”, qui est le surnom de la Cavalerie Polo-lituanienne, surtout la période du 15e et 16e siècle. Et on le comprends très bien avec la 1e phrase “Winged Hussars Arrive” que ce titre n’est pas là pour enculer les mouches (désolé de l’expression), mais elle possède une âme, une puissance, car mine de rien, cette cavalerie a existé officiellement du 15e siècle jusqu’à 1941 où elle est décimée par l’armée allemande d’Hitler. Le Bridge après le 2e refrain est bien intense, et surtout le clavier mets un peu de folie avant le solo de guitare, toujours aussi agréable à entendre, et qui ne me lassera jamais !

Et on aborde ce DERNIER Titre de l’album qu’est “The Last Battle” !! Cette chanson raconte la journée du 5 Mai 1945 où l’armée américaine et l’armée du 3e Reich se livrent une dernière fois bataille dans Berlin, pour prendre d’assaut le Reichtag du Führer (dans les paroles : “A Castle besieged”),, alors très honnêtement, je m’attendais à un bouquet final musical, eeet bah j’ai été déçu !! Non que la chanson n’est pas bonne, elle est excellent, mais je sais pas, ça fait un peu inachevé, mais c’est du SABATON pur et dur dans les paroles et la mélodie, ça on ne peut pas le nier ! Mais pour clôturer ce chapitre narrant les différentes batailles historiques de ce Monde, je m’attendais à mieux, mais je re-précise, que la chanson est de très bonne facture, juste que j’attendais un petit peu plus !

POUR CONCLURE !! J’attendais avec impatience ce nouvel opus de SABATON, et je n’ai pas été déçu, malgré quelques faiblesses, dans la redondance des mélodies, qui peuvent faire chier l’auditeur, cet album m’a permis de découvrir d’autres segments de l’Histoire, et de batailles dont je n’avais quasi AUCUNE connaissance, donc si vous vous intéressez un peu à l’Histoire (pas besoin d’être un fana, mordu qui collectionne limite des os d’Australopithèque datant d’il y a minimum 1 million d’années), je vous conseille chaudement ce disque très mélodieux, intense et ambiancée à la fois, nous amenant d’une bataille à une autre, et tout cela sans brutalité, mais toujours avec mélodie !

L’adage populaire disait : “Les Derniers seront les Premiers”, donc je vous assure que si SABATON reste à ce rythme-là niveau créativité, ils seront les Derniers de leur catégorie, et donc les Premiers dans leur Spécialité, c’est à dire nous livrer des Histoires tout en faisant Headbanger les foules, et nous, pauvres fous, nous ne demandons que cela !!

“THE LAST STAND” de SABATON
Sortie le 19 Août 2016 via NUCLEAR BLAST RECORDS

NOTE:    8.5/10