C’est un des albums les plus attendus de ce mois d’octobre, le premier album de Corey Taylor, chanteur de Stone Sour et de Slipknot est enfin là ! Après avoir sorti quatre extraits de l’album, dont certains ont divisé les fans, l’heure est venue d’évaluer l’album en tant que tel ! Alors, l’attente valait-elle le coup ?
L’album s’ouvre sur l’un des extraits que Corey avait déjà partagés avant la sortie, HWY 666, qui sans révolutionner le genre ouvre vraiment bien cet album avec un feeling fun pour ce qui pourrait être un hommage à Charlie Daniels par sa similarité avec The Devil Went Down To Georgia. On y entend les trois éléments principaux de cet album : le rock pur et simple, le folk et le metal, qu’on retrouvera tour à tour sur tout l’album. Black Eyes Blue est plutôt dans la deuxième catégorie, mais son refrain pop y apporte son grain de sel et on voit bien ce morceau fonctionner en club. Samantha’s Gone et son feeling à la Foo Fighters et Meine Lux et son côté punk à la Misfits réveillent un peu les choses après ce Black Eyes Blue très pop, et sont plus proche de ce que j’attendais pour cet album !
Silverfish viendra calmer les choses avec une power ballad qui fonctionne et rappelle Rooster ou Rotten Apple d’Alice In Chains. Kansas sera lui plutôt dans la veine folk, genre qui compte beaucoup pour Corey Taylor qui a déjà fait des tournées acoustiques où il reprenait de nombreuses chansons folk. C’est en tout cas plutôt réussi, et Kansas sera une de mes préférées du disque.
Mais on arrive déjà au côté metal de l’album avec Culture Head qui semble presque être une face B de Hydrograd de Stone Sour tant le son est proche de celui de cet album, et qui correspond probablement le plus avec ce que les fans de Stone Sour attendaient de cet album. Everybody Dies On My Birthday sera dans la même lignée avec un morceau vraiment fun et court sur lequel Corey s’éclate dans son style de prédilection, mais ce passage en zone de confort sera de courte durée car les deux morceaux suivants sont les plus étonnants (voire les plus intéressants) de l’album !
The Maria Fire sera la plus grosse surprise de cet album et probablement mon préféré de tout l’album, car on y entend Corey s’essayer au swing de manière très réussie et entraînante avant de se mettre au piano sur Home ! Cette ballade dédiée à la femme du chanteur montre l’homme au cou légendaire sous un jour plus vulnérable, et bien que je préfère Snuff de Slipknot et Through Glass de Stone Sour dans le style, j’apprécie vraiment d’entendre un morceau aussi sincère, que je trouve bien meilleur que les quatre singles proposés.
En parlant de singles, on arrive au morceau qui a le plus divisé les fans du chanteur : CMFT Must Be Stopped. Alors, qu’est-ce qui a coincé ? Selon moi, là où le morceau pêche (un peu), c’est au niveau de la comparaison. En effet, Corey rappe sur un couplet, mais on le sent s’essouffler par moments tandis qu’on retrouve en face l’excellent rappeur Kid Bookie et la légende Tech N9ne. Difficile d’être au même niveau de flow ! Cependant à part ça, le morceau est vraiment fun et les riffs sont excellents, et les caméos du clip occuperont les fans de rock pendant un moment (personnellement, mes préférés sont ceux de John 5 et Lzzy Hale). On aurait pu s’arrêter sur cette note, mais on terminera sur le morceau punk survolté European Tour Bus Bathroom Song, qui parle de chiottes de bus, mais avec l’énergie débordante que tout le monde attend du chanteur !
En résumé : Ce premier album solo, même s’il n’a pas la prétention d’être l’album de l’année, a le mérite de respirer la sincérité et le fun, et vaut clairement une écoute (ou deux, ou trois…) ! Certes il ne satisfera pas les fans du premier album de Slipknot en quête du nouveau (sic), mais on sent que Corey Taylor s’est éclaté à le faire et c’est le principal ! Donc on vous le conseille si vous voulez entendre un chanteur de légende s’amuser musicalement, et essayer des choses qu’il n’avait jusque là pas la liberté d’entreprendre.
3.5/5
Coup de coeur : The Maria Fire