🩸 Un set sanglant, spectaculaire, et absolument démentiel

Photo by Clemnt.cpn

Clisson, dimanche 22 juin 2025 – L’atmosphère est électrique autour de la Mainstage 2. Il est près de 22h quand les premières notes d’“La Vie en Rose” résonnent dans l’air chaud du Hellfest. Une intro inattendue, presque romantique, qui vient paradoxalement annoncer l’arrivée de l’un des sets les plus brutaux du week-end.

Dans les backstages, l’équipe tourne un vlog. Ronnie Radke s’approche de la scène, prêt à frapper. Le cri du public monte déjà.

Et là, sans prévenir : “Prequel”, suivi de “Zombified”. Le choc est immédiat. Gros son, visuels à la hauteur, frissons garantis pour les fans qui attendaient ce moment depuis des mois.

Radke enchaîne avec “I’m Not a Vampire”, toujours aussi théâtral, avant de faire exploser la foule avec “Fuck You and All Your Friends”. Il chante juste, fort, habité. La mise en scène est millimétrée, et les effets pyrotechniques évoquent les grandes heures du metal des années 2000.

Arrive “Bad Guy”, version FIR : trap-metal à la sauce sale, oppressante, imparable. Le public pogote sec, les beats claquent, les guitares mordent.

Puis c’est le moment attendu par beaucoup : le bloc central du set, celui des classiques.
Radke lance “Losing My Mind” avant de dégainer “The Drug in Me Is You”, hymne absolu du groupe, repris en chœur par toute la fosse. Le solo de gratte est dantesque, la résonance dans les amplis est à la limite du supportable : jouissif.

Sur “Just Like You”, le groupe joue avec le public. Un “knock knock” bien senti par Ilyes au chant relance l’énergie.

Et là : black out. Les musiciens quittent la scène. Sur les écrans, un clip se lance en backstage. C’est “NO FEAR”, présenté comme un nouveau morceau. Moment étrange, audacieux, un peu fou. Le public reste bouche bée, mais suit.

Le retour se fait en force avec “God Is a Weapon” puis “All My Life”, autre nouveauté. Le groupe assume à fond son virage rap-metal, dans une vibe pas si éloignée de Bad Omens. Et pour God Is Weapon il s’agit du dernier son en date avec en feat un certain Manson (bien sûr sans lui sur scène).

Ronnie arbore un chapeau de cowboy. Détail absurde ? Peut-être. Mais dans ce chaos ultra-calibré, tout fonctionne. À ce moment précis, il déclare que c’est “le plus grand show de sa carrière”. Et vu l’énergie qu’il y met, on le croit.

Puis c’est “Popular Monster” qui retentit. Déluge de lumières, chant cathartique. Frissons pour tout le monde, main sur le cœur. C’est le morceau que le public attendait.

Le final se construit avec “Voices in My Head” – véritable chorale dans la fosse, tout le monde connaît les paroles – puis “Ronald”, moment de pure violence.

Et enfin : “Watch the World Burn”, l’apocalypse sonore. Tout le monde rappe, hurle, les flammes jaillissent. C’est la guerre. FIR vient littéralement de “niquer le HF”, comme on l’entend hurler dans le pit.

Rideau sur une outro improbable : “We Are the Champions” en bande-son. L’auto-couronnement est à la fois provocateur, ironique, et parfaitement mérité.


Setlist Falling In Reverse – Hellfest 2025

  1. La vie en rose (intro tape)
  2. Prequel
  3. Zombified
  4. I’m Not a Vampire
  5. Fuck You and All Your Friends
  6. Bad Guy
  7. Losing My Mind
  8. The Drug in Me Is You
  9. Just Like You
  10. NO FEAR (backstage clip)
  11. God Is a Weapon
  12. All My Life (nouveau)
  13. Popular Monster
  14. Voices in My Head
  15. Ronald
  16. Watch the World Burn
  17. We Are the Champions (tape outro)

Verdict :

Falling In Reverse nous promettait la guerre avec toutes leurs nouveautés fraîchement sorties et cette volonté affirmée d’embrasser un epic metalcore teinté de rap. Leur concert à Clisson a clairement tenu ses promesses – même si, perso, je m’attendais à être encore plus saisi… mais peut-être que j’ai juste trop maté Watch the World Burn en live ces derniers mois.

Cela dit, la Mainstage 2 était archi-blindée, et le public a chanté avec Ronnie Radke du début à la fin. Mention spéciale à Voices in My Head : un vrai chœur géant. Pour celles et ceux qui connaissaient peu ou mal le groupe, la claque a dû être monumentale.

Enfin, impossible de ne pas évoquer la pyro du set, combinée à celle du festival tout entier ce soir-là : un spectacle total, quasi cinématographique.
Un moment fort de cette édition 2025, sans aucun doute.