Si une chose est sûre pour cette bande menée par Corey Taylor, c’est qu’ils ne manquent pas d’albums sur ces dernières années avec quatre de leurs six albums parus depuis 2010 (sans compter les EP de 2015 : Meanwhile in Burbank… et Straight Outta Burbank… composés chacun de 5 covers) !
Avec ça en tête, que peut-on donc attendre du successeur du double album House of Gold and Bones ? Premier album studio depuis la séparation avec Jim Root qui ne souhaitait pas jouer de la musique seulement pour qu’elle corresponde aux standards des radios, il faut avouer que son remplaçant ne manque pas de style. Christian Martucci semble donc bien avoir trouvé sa place au sein du groupe aux côtés de Josh Rand, Johny Chow, Roy Mayorga et de son frontman emblématique !
Avec un titre intro nommé YSIF nous accueillant d’un gentil « Hello, you bastards ! » ce dernier nous emmène progressivement vers le premier véritable titre faisant parti des 4 singles ayant servis à faire la promo de l’album.
Taipei Person/Allah Tea est une pépite tant ce titre se veut plein d’énergie et varie les rythmes et styles ! Savant mélange de punk, metal et bon vieux rock n’roll, cette chanson ne peut clairement pas laisser indifférent et vous entraînera de la première note jusqu’au dernier petit rire et compliment envoyé par Corey Taylor à l’un de ses camarades.
Le rythme redescend un peu avec Knievel Has Landed qui se voit marqué d’un riff beaucoup plus régulier et d’une construction beaucoup plus standard. Mention spéciale pour le petit solo qui intervient au bon moment avant de laisser place au refrain final.
Titre éponyme Hydrograd est une chanson marquée par la lourdeur dans le sens ou le rythme est beaucoup lent et dont encore une fois, la partie du solo vient contraster avec le reste de la chanson.
Les deux derniers morceaux étant assez classiques, c’est avec entrain que l’on retrouve Song #3 qui rentrera rapidement dans votre tête et vous fera chanter en cœur avec Corey dès la seconde écoute ! Sûrement l’un des hymnes de cet album avec son léger côté punk rock magnifiquement sublimé par la voix du frontman ! (Non ceci n’est pas du fanboyisme)
Autre hit en puissance figurant parmi les singles ayant servis à promouvoir l’arrivée de l’album tout comme la chanson précédente, Fabuless vous entraînera dans des couplets montants progressivement en puissance avant de laisser place à des refrains surboostés mélangeants chants clairs suivis de screams qui font la marque de fabrique de Stone Sour.
Le problème d’un album comportant 15 chansons c’est qu’il y a forcément quelques passages à vide même si cela reste totalement agréable à écouter, certains morceaux ne marqueront pas forcément et après deux titres aussi bons que Song #3 et Fabuless, Witness Trees fait malheureusement un peu pâle figure mais ce n’est que pour mieux rebondir.
Rose Red Violent Blue (This Song Is Dumb & So Am I), oui le titre est long et débile ! (ce n’est pas moi qui le dit) C’est donc avec cette chanson dont le rythme des couplets me fait étrangement penser à une certaine chanson nommée Alabama Song mixée avec du Weezer que l’on repart donc du bon pied. Un vrai changement par rapport à ce qui a été entendu précédemment et que c’est agréable !!! Les paroles sont cependant assez sombres et contrastent beaucoup avec l’instrumental qui aurait tendance à faire bouger joyeusement.
Vient ensuite le titre Thank God It’s Over qui vient se placer ici comme une sorte de vitrine de ce qu’est Stone Sour et où les performances vocales et instrumentales sont orchestrées au poil près avant de laisser place à l’OVNI de l’album.
Et oui, St. Marie est ce petit morceau acoustique avec un côté Country qui étonnement fait plaisir à écouter et dont le refrain pourrait en bercer plus d’un, non pas par ennui mais bien par son côté apaisant.
Après cette petite pause acoustique, Mercy relance tranquillement les hostilités avec un retour aux guitares saturées et un Roy Mayorga pouvant de nouveau se déchaîner sur sa batterie.
Attention, ne pas se fier à la toute petite intro de Whiplash Pants ! Ce titre est un des plus remuant de la discographie de Stone Sour et ne manquera pas de vous faire secouer la tête en rythme. Sans trop m’avancer je pense que ce morceau sera l’un des coups de cœur de la majorité des gens possédant l’album !
And… It’s Friday, Friday gotta get down on…. Friday Knights ! Et non je ne parlerai pas de Rebecca Black (même si c’est déjà un peu fait)… Retour à un morceau beaucoup plus classique qui surprendra cependant plus d’un avec un bridge bien puissant faisant suite au solo et menant à un dernier refrain en puissance et un final en fondu.
Somebody Stole My Eyes, c’est simple, quand on entend ce titre, pas besoin d’avoir des yeux, les oreilles suffisent à se régaler tant la chanson est puissante avec ses couplets un peu plus violents que le reste de l’album et des refrains clairs et mélodieux.
Et voici la dernière piste de six minutes, When The Fever Broke qui conclut cet album dans un style très calme avec une atmosphère assez pesante et un certain sentiment de mélancolie.
C’est sur cette copie plus que positive que je suis prêt à accorder un joli 8/10 à cet album qui rehausse largement le niveau après un House of Gold and Bones pt2 qui m’avait plus que déçu, surtout après la pt1 qui était excellente ! Hydrograd est un savant mélange de style qui cependant ne se détache pas de la marque de fabrique de Stone Sour, un son reconnaissable dans le mille grâce à une voix unique et des musiciens l’accompagnant parfaitement !
Sorti depuis le 30/06/17 !
Note : 8/10
Fred Krueger et Pete Circle pour vous servir !